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At Takwa Allah
11 février 2015

1.--H-- Rétrospective Historique

--H--Une campagne pour détruire la Ka'ba---


La même année, un événement très grave eut lieu en Arabie. Cet événement affecta tous les Arabes et leur foi, et marqua tellement leurs esprits qu'ils prirent l'habitude de s'y référer pour dater d'autres événements. En effet, les Arabes ne possédaient pas à l'époque de calendrier précis permettant de dater les événements : ils utilisaient comme points de repère chronologiques les événements marquants qui se produisaient dans leur vie.Les différents récits de cet événement qui nous sont parvenus relatent que peu après que les Abyssins avaient chassé les Perses du Yémen pour y instaurer leur propre domination, Abraha, le gouverneur abyssin du Yémen, y avait fait construire une magnifique église à laquelle il avait donné le nom de l'empereur abyssin de l'époque. Son action était motivée par l'attachement et l'enthousiasme qu'il avait pu constater chez les Arabes du Yémen - des sentiments partagés par tous les habitants de l'Arabie - pour la Ka'ba, la Mosquée Sacrée de La Mecque. Il espérait ainsi que les Arabes se détourneraient de la Mosquée de La Mecque pour venir à la place à sa luxueuse église.Mais les Arabes n'abandonnèrent pas leur Maison Sacrée, la Ka'ba. Ils étaient convaincus d'être les descendants d'Abraham et Ismaël, les constructeurs de la Maison, et en tiraient une immense fierté, conformément à leur tradition de trouver en leurs ancêtres une source de gloire. Il leur paraissait donc totalement absurde de détourner leur affection et leur respect vers cette nouvelle église bâtie par un simple chef d'armée qui suivait une religion qu'ils considéraient comme inférieure à la leur.Toute l'entreprise d'Abraha était pour eux une source de ridicule. L'un d'eux alla jusqu'à utiliser le plus magnifique endroit de cette église pour faire ses besoins, afin de souligner tout le mépris des Arabes pour l'idée d'Abraha. Lorsque Abraha apprit cela, il décida de démolir la Ka'ba afin de réaliser son objectif d'en détourner les Arabes. Il prit donc la tête d'une grande armée, équipée d'éléphants. Au premier rang marchait un très grand éléphant qui jouissait d'un prestige particulier auprès des hommes d'Abraha.La nouvelle de l'approche d'Abraha et de son objectif se répandit dans toute l'Arabie, les Arabes s'apprêtant avec ferveur à défendre leur Maison Sacrée. Un noble de la famille royale du Yémen, Dhû Nafar, tenta de s'opposer au gouverneur abyssin, appelant sa tribu et d'autres à combattre Abraha et à défendre la Ka'ba. Plusieurs tribus arabes se joignirent à lui dans une bataille contre Abraha que Dhû Nafar perdit ; ce dernier fut fait prisonnier. Plus loin, Abraha fut attaqué par Nufayl ibn Habib al-Khath'amî, qui avait mobilisé deux tribus arabes ainsi que des combattants d'autres tribus alliées : Abraha remporta la bataille et captura Nufayl.Nufayl accepta alors de guider Abraha à travers l'Arabie. Lorsque le gouverneur abyssin approcha de Ta'if, un certain nombre de chefs locaux vinrent lui dire que la Maison qu'il voulait détruire se trouvait à La Mecque et non pas à Tâ'if : ils craignaient qu'il ne détruise le temple qu'ils avaient construit pour leur idole, al-Lât. Ils lui fournirent également un guide pour lui montrer le chemin de la Ka'ba.En arrivant à al-Mughammas, une vallée à mi-chemin entre Tâ'if et La Mecque, Abraha envoya l'un de ses chefs de troupe à La Mecque, où il s'empara de possessions des Quraysh et d'autres tribus arabes, dont deux cents chameaux appartenant à Abd al-Muttalib. Les Quraysh, les Kinâna, les Hudhayl et d'autres tribus voisines se rassemblèrent pour combattre Abraha, mais y renoncèrent en se rendant compte que leur tentative était vouée à l'échec. Ensuite, Abraha envoya un messager à La Mecque pour rencontrer son chef et lui signifier que le gouverneur du Yémen n'était pas venu pour combattre les Mecquois mais seulement pour détruire la Maison : si on le laissait accomplir son but, il ne souhaitait pas que le sang soit versé.Lorsque le messager eut transmis les propos de son maître à Abd al-Muttalib, celui-ci répondit : « Par Dieu, nous ne voulons pas le combattre et nous n'avons pas le pouvoir de lui résister. Cette Maison Sacrée appartient à Dieu, elle a été bâtie par Son ami choisi, Abraham. S'il la protège contre lui, c'est que la Maison Lui appartient, et s'il la laisse détruire, nous n'avons pas le pouvoir de la protéger. » Abd al-Muttalib accompagna alors le messager auprès d'AbrahaMalgré son âge avancé, Abd al-Muttalib était un bel homme, à l'air plaisant et noble. Abraha éprouva d'emblée un grand respect pour lui. Il sentait que Abd al-Muttalib était trop noble pour s'asseoir au pied de sa couche royale, mais en même temps il n'avait pas envie que les Abyssins le voient assis à côté de Abd al-Muttalib sur sa couche : il en descendit donc et s'assit sur le tapis avec Abd al-Muttalib. Puis Abraha ordonna à son interprète de demander à son hôte ce qu'il voulait. Abd al-Muttalib répondit qu'il voulait demander au « roi » de lui rendre ses deux cents chameaux, pris comme butin par son chef de troupe.
Abraha dit à son interprète de lui répondre : « Je t'ai admiré lorsque je t'ai vu pour la première fois, mais après t'avoir parlé je suis déçu. Viens-tu me parler de deux cents chameaux pris comme butin, en oubliant la Maison qui est le symbole de la religion en laquelle tu crois, comme le faisaient tes ancêtres, et que je suis venu détruire ? Tu n'as même pas dit un mot pour me persuader de l'épargner. »
Abd al-Muttalib répondit : « Je ne suis maître que de mes chameaux. La Maison, elle, a son propre Maître qui la protégera certainement. » Abraha répliqua : « Elle ne peut pas être défendue contre moi. » Le chef des Mecquois dit alors : « Tu tentes ta chance ! » Abraha lui rendit ses chameaux. Un récit suggère qu'un certain nombre de chefs arabes avaient accompagné Abd al-Muttalib dans sa visite à Abraha. Ils offrirent de donner au chef abyssin le tiers de tous les profits de leurs terres s'il repartait sans détruire la Ka'ba : celui-ci refusa leur proposition.
Abd al-Muttalib partit ensuite retrouver les Quraysh et leur relata son entrevue avec Abraha. Il leur ordonna de quitter La Mecque et de se réfugier dans les montagnes voisines. Puis il se rendit à la Ka'ba en compagnie de quelques personnages importants de Quraysh ; là, tous implorèrent Dieu de les aider et de protéger la Maison. On a dit que Abd al-Muttalib serrait dans sa main l'anneau de la porte dans un geste de supplication insistante. Il aurait récité ces vers :
Notre Seigneur, toute créature protège son bien : protège le Tien.
Ne laisse pas leur croix et leur pouvoir l'emporter sur Ton pouvoir.
Si Tu les laisses détruire notre Maison Sacrée, Tu as sûrement quelque dessein.
Le matin venu, Abraha donna l'ordre à son armée de se préparer à se mettre en marche avec les éléphants pour achever sa mission. Durant ces préparatifs, Nufayl s'approcha de l'éléphant et lui murmura à l'oreille : « Assieds-toi, éléphant, ou retourne d'où tu viens. C'est la cité sacrée de Dieu. » L'énorme éléphant s'assit lorsque l'armée arriva devant La Mecque, refusant d'aller plus loin. Les soldats déployèrent tous leurs efforts pour persuader l'éléphant de pénétrer dans la ville, mais en vain. Cet incident est un fait reconnu par le Prophète : lorsque sa chamelle al-Qaswâ' s'assit à une certaine distance de La Mecque, le jour où fut conclu le traité d'al-Hudaybiyya, le Prophète dit à ceux de ses Compagnons qui prétendaient qu'elle était devenue têtue que ce n'était pas le cas car telle n'était pas sa nature : « Mais, ajouta-t-il, elle a été retenue par la même force qui a empêché l'éléphant de pénétrer à La Mecque. » (Rapporté par al-Bukhârî)
Alors, la volonté de Dieu de détruire l'armée abyssine et son chef s'accomplit. Il envoya des nuées d'oiseaux bombarder les assaillants de pierres de sable et d'argile, les laissant pareils à des feuilles desséchées et déchiquetées, comme nous le dit le Coran. La majorité des soldats - mais pas tous - fut atteinte par ces pierres. Tous ceux qui étaient atteints mouraient rapidement. Abraha subit des blessures. Ceux de ses soldats qui restaient le ramenèrent au Yémen, mais ses membres commencèrent à se détacher de son corps et il se mit à perdre ses doigts les uns après les autres, jusqu'à son arrivée à San'a. Selon divers récits, Abraha serait mort la poitrine fracassée.
Ainsi Dieu déjoua-t-Il le plan d'Abraha pour détruire la Ka'ba. À leur manière, les Arabes furent très reconnaissants envers Dieu d'avoir sauvé Sa Maison de la destruction aux mains d'Abraha. Lorsque Dieu envoya Son messager avec Son ultime message, Il rappela aux Arabes cet événement dans une courte sourate du Coran qui porte le titre « L'Eléphant », afin d'évoquer une partie de Ses faveurs envers les Arabes. Cette sourate dit : « Ne sais-tu pas le traitement que ton Seigneur a infligé aux gens de l'Eléphant ? N'a-t-Il pas déjoué leurs manoeuvres, en lançant contre eux des oiseaux par nuées, qui les bombardèrent de pierres d'argile, au point de les réduire à l'état d'une balle dont le grain a été dévoré ? »

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Commentaires
A
Allah akbarou, donc en tirant leçon des cet recit surtout la derniere partie, Les musulmans doivent agire pour deffendre l'Islam mais cette reactions doit respecter une certaine limite, : Car Allah est le plus defensseur de sa religion!
At Takwa Allah
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