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At Takwa Allah
11 février 2015

1.--E-- Rétrospective Historique

--E--'Abd Al-Muttalib, Chef des Quraysh---

Ce furent d'abord ses frères, puis son fils Abd al-Muttalib, qui succédèrent à Hâshim. Abd al-Muttalib était le grand-père du Prophète(saw) . Il perpétua les traditions des chefs de La Mecque et se montra d'une grande intégrité et un chef exceptionnel. Sa popularité à La Mecque et dans toute l'Arabie dépassait celle de tous ses prédécesseurs.
'Abd al-Muttalib continua la pratique de Rifâda, qui consistait à nourrir les pèlerins durant leur séjour à La Mecque pour accomplir les rites du pèlerinage. Il était cependant extrêmement difficile de leur fournir de l'eau. La Mecque ne possédait que quelques puits épars, suffisant tout juste aux besoins de sa propre population. C'était une rude tâche que d'aller chercher de l'eau à ces puits et de la rapporter dans des outres de cuir et divers récipients. Abd al-Muttalib réfléchit longuement à la solution de ce problème : il aurait donné n'importe quoi pour trouver le moyen d'assurer aux pèlerins un approvisionnement en eau suffisant.
Une nuit, tandis qu'il concentrait ses pensées sur cette question, Abd al-Muttalib fut envahi par le sommeil. Il entendit en rêve quelqu'un qui lui disait : « Abd al-Muttalib, creuse le bon. » Il demanda : « Le bon quoi ? » mais il ne reçut aucune réponse. La nuit suivante, il entendit la même voix lui dire : « Abd al-Muttalib, creuse le béni. » Il demanda : « Qu'est-ce que le béni ? » Cette fois encore, il ne reçut pas de réponse. La troisième nuit, la même voix lui enjoignit de creuser « le précieux ». À nouveau, il demanda des précisions et ne reçut pas de réponse. Il réfléchit toute la journée à ces messages sibyllins.
Tout cela le mettait mal à l'aise et lui apparaissait comme un mystère. La nuit suivante, il n'osait pas aller se coucher de crainte d'entendre à nouveau ces paroles énigmatiques. Il pria pour que cette affaire se résolve d'une manière ou d'une autre. Cette nuit-là, pendant son sommeil, Abd al-Muttalib entendit clairement la même voix lui dire : « Creuse Zamzam. » Il s'écria avec colère : « Qu'est-ce que Zamzam ? » Cette fois, il reçut la réponse recherchée : la voix lui expliqua que c'était la source qui suffirait aux besoins des pèlerins et lui donna suffisamment d'indications pour en déterminer l'emplacement exact. Abd al-Muttalib se réveilla très heureux, le coeur plein d'espoir.
L'endroit se situait entre les deux collines d'as-Safâ et al-Marwâ, où les pèlerins accomplissaient le rite de la course. À cette époque de paganisme, les Arabes avaient une idole placée sur chacune de ces collines. Isâf était l'idole placée sur as-Safâ, tandis que Nâ'ila était sur al-Marwâ. À l'époque préislamique, c'était à cet endroit que les Arabes accomplissaient leur sacrifice.
Ce matin-là, Abd al-Muttalib se rendit à l'emplacement indiqué en compagnie d'al-Hârith, son fils unique. Ils apportèrent tous les outils nécessaires pour creuser, et Abd al-Muttalib commença à creuser pendant qu'al-Hârith l'aidait à déblayer le sable. De nombreux hommes de Quraysh arrivèrent, inquiets de le voir creuser. Ils dirent à Abd al-Muttalib qu'il ne pouvait pas creuser à cet endroit, si près de la Ka'ba et de leurs deux idoles, Isâf et Nâ'ila. Il leur expliqua qu'il ne faisait que ce qu'on lui avait ordonné. Ils n'acceptèrent pas ses arguments et lui signifièrent qu'ils étaient prêts à s'opposer physiquement à son action.
Certains lui dirent que s'il n'avait qu'un seul fils, eux-mêmes en avaient beaucoup. Cela causa une grande peine à Abd al-Muttalib. Il implora Dieu de lui donner dix fils pour le soutenir et lui apporter la protection qui lui faisait défaut. Il fit même le voeu, si Dieu lui donnait dix fils, de Lui en sacrifier un. La position de Abd al-Muttalib, son insistance et sa détresse manifeste firent changer d'avis les Quraysh : ils laissèrent Abd al-Muttalib continuer à creuser, mais personne ne l'aida.
Il continua à creuser pendant trois jours, puis le désespoir commença à l'envahir. Il commença même à douter de la véracité de la voix qu'il avait entendue pendant ces quatre nuits. Mais, comme il envisageait de mettre un terme à sa tentative, sa pelle heurta un objet métallique. Les espoirs de Abd al-Muttalib en furent réveillés. Il continua à ôter le sable autour de l'objet, et eut tôt fait de dégager deux gazelles d'or et une quantité de boucliers, de sabres et d'armes diverses. Il comprit qu'il s'agissait des trésors enterrés dans le puits de Zamzam par les Jurhum avant de quitter La Mecque.
Il continua à creuser de plus belle et découvrit bientôt le puits. Il s'écria : « Dieu est Grand. C'est bien le puits d'Ismaël. C'est Zamzam, l'eau pour abreuver les pèlerins. » Lorsque les Quraysh entendirent l'exclamation de 'Abd al-Muttalib, ils comprirent qu'il avait trouvé l'eau et accoururent pour réclamer leur part de tout ce qu'il avait découvert. Abd al-Muttalib leur dit que l'or et les armes n'appartenaient à personne : ils avaient été donnés en offrandes à la Ka'ba et continueraient de lui appartenir ; personne ne pourrait en prendre.
Quant à l'eau, elle était à lui et personne d'autre ne pourrait y prétendre. Après tout, c'était lui qui avait reçu les indications permettant d'en retrouver l'emplacement, c'était lui qui avait été choisi pour le creuser. Les Quraysh arguèrent qu'il s'agissait du puits de leur aïeul Ismaël, et que c'était donc leur bien commun : il ne pouvait prétendre le garder pour lui tout seul. On débattit beaucoup sur ce point. Abd al-Muttalib, qui possédait un sens aigu de la justice, proposa alors qu'on choisisse un arbitre. Si l'arbitre décidait que l'eau appartenait à la tribu, il renoncerait à ses prétentions. Si l'arbitre jugeait en sa faveur, ses contribules feraient de même. Les Quraysh trouvèrent cela juste et acceptèrent l'arbitrage.

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